Cedrus libani – Un emblème persistant

Le Liban a connu des myriades de civilisations qui ont, d’une manière ou d’une autre, eu un impact sur son histoire ancienne et moderne. Des millénaires de cultures parcourant ce petit bout de terre méditerranéen plus tard, un témoin historique demeure encore, sauvegardant des années d’histoire sous son écorce, suintant le doux parfum du Liban à travers ses branches – Le cèdre du Liban.

Cedrus libani

Espèce – Bien que de nombreux conifères appartiennent à la catégorie des cèdres, il convient de noter que les faux et vrais cèdres sont généralement distingués. Cette dernière catégorie ne comprend que quatre espèces dont les noms peuvent être des indices sur leur zone de culture principale : Cedrus atlantica, Cedrus brevifolia, Cedrus deodara, Cedrus libani.

Comme son nom l’indique, Cedrus libani est une espèce de conifère de la famille des pins, originaire des grandes parcelles du bassin méditerranéen oriental.

Selon la base de données végétales de l’Université américaine de Beyrouth, cet arbre se caractérise par un taux de croissance lent qui permet à l’arbre d’atteindre sa hauteur ultime de 23 mètres après 20 à 50 ans avec 10 à 15 mètres étalés à maturité.

L’arbre plus jeune a une forme plus pyramidale avec un feuillage verdâtre, ce qui le rend facile à confondre avec d’autres conifères, notamment les sapins de Noël. Ce n’est qu’après des décennies et des décennies qu’il se propage à sa forme distinctive, étendant des branches parfumées au citron parallèlement au sol avec des cônes ornés.

Habitat – Le cèdre du Liban tolère le gel et la sécheresse. L’altitude idéale de croissance se situe entre 900 et 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, bien que des parcelles plus hautes ou plus basses puissent approuver cet arbre en fonction de l’eau, de l’ombre, du sol et du vent.

Malgré sa résistance éprouvée aux conditions environnementales difficiles, le cèdre reste sensible à la chaleur qui est devenue l’une de ses plus grandes menaces.

Forêts de cèdres du Liban

Une poignée de forêts de cèdres sont dispersées à travers le pays. Vous trouverez ci-dessous les plus importants :

  • 1. Cèdres de Dieu Bcharré
  • Abritant la plus ancienne forêt de cèdres
  • Clôturé pour la préservation depuis 1876
  • 2. Réserve des cèdres de Tannourine
  • Cette réserve naturelle protège l’une des forêts de cèdres les plus vastes et les plus denses du Liban
  • 80% des arbres de la forêt sont des cèdres.
  • 3. Forêt de cèdres de Haddath el Jebbeh
  • Environ trois cent mille arbres de type Cedrus libani
  • Certains de ces arbres ont plus de 1000 ans.
  • 4. Réserve naturelle d’Ehden
  • Assemblage unique de conifères, d’arbres à feuilles caduques et à feuilles persistantes
  • Région phytoclimatique isolée avec une topographie très variée.
  • 5. Réserve de cèdres de Maasser el Shouf
  • La plus grande des réserves naturelles du Liban
  • Enferme les forêts de cèdres de Maasser Al-Shouf, Barouk et Ain Zhalta – Bmohary
  • Ces forêts de cèdres représentent un quart de la forêt de cèdres restante au Liban

Le changement climatique, le talon d’Achille du cèdre

Avec la renommée vient la cupidité, et comme les civilisations louaient les cèdres du Liban, elles les ont abattus. Des Mésopotamiens aux anciens Égyptiens, Romains, croisés et bien d’autres, la déforestation du Liban était un crime multiculturel à long terme qui a eu un impact sur le nombre de cèdres du pays. Les forêts ont survécu cependant, incrustant la caractéristique de survie libanaise.

De nos jours, une autre menace est devenue un autre défi menaçant notre population de cèdre restante. Changement climatique. Ironiquement, cela pourrait être le problème le plus menaçant jamais rencontré dans l’histoire.

Lorsque la température augmente en raison du changement climatique, la zone de croissance écologique optimale du cèdre se déplace vers des altitudes plus élevées afin d’atteindre des hivers froids. Cependant, si l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre maintient son rythme d’augmentation jusqu’en 2100, cela pourrait nous amener à un point où les cèdres ne survivront que dans les pointes les plus au nord du pays (A. Bernard, New York Times, 2018).

De plus, le changement climatique entraîne des altérations du cycle de vie des insectes, déclenchant des infestations d’insectes qui pourraient être mortelles pour les arbres. Cette répercussion n’a pas épargné les Cèdres du Liban. En effet, la Réserve Naturelle de la Forêt des Cèdres de Tannourine a perdu environ 7% de ses arbres, suite à des infestations d’insectes survenues avant 1997.

La solution?

Alors que l’impact du changement climatique s’amplifie avec le temps, nous devons agir rapidement.
En plus de toutes les mesures prises afin de réduire le changement climatique et les émissions de carbone, il est indispensable de préserver la couverture de cèdre restante et de récupérer ses parties perdues. Bien qu’un bon nombre d’organisations non gouvernementales locales et internationales travaillent sur le reboisement et la plantation de cèdres, nous devons planter partout où nous pouvons et autant que nous le pouvons. Plantez maintenant, car dans 50 ans, ce petit arbre mis en terre deviendra le prochain témoin de l’histoire qui ombragera les générations futures.

Main dans la main, arbre après arbre, nous reboisons notre cher pays.